• Arnaque à la bourse du carbone de l'ONU

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    Arnaque à la bourse du carbone de l'ONU

    Les activités du comité des Nations unies qui supervise un mécanisme de 2,7 milliards $ visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre pourraient être ralenties par ce que les écologistes appellent une escroquerie à grande échelle.

    Le comité exécutif du Mécanisme de développement propre (MDP) a affirmé qu'il retenait le financement, sous la forme de crédits de carbone, octroyé à cinq

    fabricants de produits chimiques chinois en attendant de pouvoir enquêter sur les allégations faites par des écologistes européens et américains. Les fabricants de produits chimiques sont payés jusqu'à 100 000$, voire plus, pour chaque tonne d'un puissant gaz à effet de serre qu'ils détruisent. Mais ce gaz est un produit dérivé d'un autre composé chimique sans danger pour la couche d'ozone dont la fabrication est financée par un autre organisme des Nations unies.

    Les écologistes affirment que le système encourage les entreprises à surproduire le produit chimique en question afin de gagner plus d'argent en détruisant son produit dérivé. 

    (Source: news.yahoo.com  )

     

    Après plusieurs alertes le marché des crédits carbone attirent toujours les spéculateurs avides et peux scrupuleux de bénéfices mal aquis.

    Déjà en Avril 2009 Patrick Piro dans un article mettait en garde contre les dérives prévisibles des marchés.

    Une crise des subprimes carbone ?

    Patrick Piro, Politis, 30 avril 2009

    Les entreprises européennes soumises à quotas peuvent couvrir une partie de leurs obligations (jusqu’à 20 % dans certains pays) avec ces « crédits MDP ». Ainsi, un cimentier belge pourra en acquérir à hauteur du - nombre de tonnes de CO2 évitées par un parc éolien qu’il financera en Indonésie, alors qu’une centrale au charbon y était projetée. Mais l’entreprise pourrait être n’importe quel investisseur non soumis à une obligation de réduction d’émissions, désireux de faire commerce de ses crédits : c’est le début d’un marché dit « dérivé », car non immédiatement lié à la finalité de ces « droits d’émission de CO2 ». Toute une ingénierie financière peut alors se développer, spéculant sur la valeur à terme de la tonne de carbone – cotée sur le marché comme le pétrole, le blé, etc. Ainsi, l’investisseur en éoliennes indonésiennes, soucieux de rentabilité immédiate, peut décider de vendre ses crédits avant leur validation (qui peut prendre deux à trois ans), en les mettant sur le marché « à terme » sous forme de « promesses », à un tarif attrayant. Ces titres peuvent ainsi changer de main des dizaines de fois avant d’être acquis in fine par une entreprise soumise à une obligation de réduction d’émissions – une tonne de pétrole est en moyenne revendue 200 fois, au sein de produits financiers divers par exemple, avant d’être effectivement livrée.

    Supposons alors que la Convention climat n’octroie finalement pour les éoliennes indonésiennes que la moitié des crédits allégués par la « promesse » initiale. Ou pire encore : qu’ils aient été fondés sur la plantation d’une forêt (qui fixe le CO2) subitement partie en fumée par accident… Les crédits en circulation deviennent alors du « junk carbon », titres « pourris » dont la valeur subitement effondrée peut déclencher des crises financières, comme celle des « subprimes » immobilières. C’est la menace qu’illustre un rapport que viennent de publier les Amis de la Terre-États-Unis. Les risques de « bulle carbone » explosive restent cependant limités pour l’instant : en 2008, il s’est échangé dans l’Union pour 25 milliards d’euros de quotas d’émissions (aujourd’hui le principal marché de carbone), soit autant qu’en actions lors d’une petite journée à la Bourse de New York. Mais jusqu’à quand ? La Mission climat de la Caisse des dépôts relevait fin 2007 que « le nombre de fonds avec un objectif de plus-value financière a crû davantage que ceux visant à fournir des crédits CO2 pour la conformité des acteurs » c’est-à-dire la couverture des obligations de réduction d’entreprises ou d’États. Un analyste cité par les Amis de la terre, évaluant l’impact de l’irruption programmée des États-Unis sur ces marchés, estime que la finance carbone pourrait déjà constituer, dans quatre ans, le plus gros de tous les marchés dérivés.

     

    (Source :gesd.free.fr  )

     

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