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    Anesthésiants en rupture de stock :

     
    anestésiants
    La Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR) s’inquiète de la « pénurie » et la possible « disparition » de médicaments utilisés lors des soins anesthésiques.

    La santé des patients menacée par les intérêts des laboratoires. Voilà ce qui ressort de l’enquête menée par les anesthésistes-réanimateurs de la SFAR concernant la pénurie de plusieurs médicaments. D’après le docteur Laurent Jouffroy, président de la SFAR, « Le risque que l’on ne puisse plus réaliser d’anesthésies dans le cadre d’actes chirurgicaux ou diagnostiques est bien réel ». Les craintes concernent en effet des médicaments utilisés lors d’anesthésies générales, locales et péridurales.

    Le premier d’entre eux, le thiopental, utilisé depuis 1936 dans le traitement des traumatismes crâniens, dont la commercialisation a été interrompue aux Etats-Unis, est désormais indisponible dans les hôpitaux français. Présidente du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs (SNPHAR), Nicole Smolski « partage les inquiétudes de la SFAR » et s’interroge quant à la possibilité de « trouver un médicament capable de le remplacer ».

    Autres produits concernés par un risque de pénurie, la lidocaïne adrénalinée, utilisée pour les péridurales, et le propofol, nécessaire lors des anesthésies générales. « Pour le propofol, on peut imaginer le voir disparaître de la circulation », annonce le professeur Dan Benhamou, vice-président de la SFAR.

    Le point commun de ces médicaments ? Leur faible coût, et par conséquent, leur faible rentabilité. « Il y a clairement un souci d’approvisionnement concernant ces médicaments. Les laboratoires semblent tout simplement avoir renoncé à les fabriquer », évoque le docteur Alain Jacob, secrétaire général de l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH). Même constat du côté de la SNPHAR, qui dénonce une « course au profit » et « le risque que seuls les médicaments rentables soient fabriqués ».

    Pour Nicole Smolski, « Si les laboratoires se désengagent sur certains produits, il va falloir rapidement trouver une solution ». La SFAR, elle, suggère la mise en place de mécanismes de régulation pour éviter les ruptures de stock à répétition. « L’idée d’un projet européen est intéressante, reste à savoir si c’est envisageable financièrement », glisse Alain Jacob.

    Associations et syndicats espèrent également une aide du gouvernement. Mais encore faudrait-il parvenir à instaurer un dialogue… « Depuis que Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir, nous n’avons plus aucun contact avec le ministère de la Santé », souligne Nicole Smolski. « C’est pourtant à lui de faire face à ses responsabilités ». Car c’est la santé de millions de Français qui en dépend.


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    (Source : humanite.fr  Camille Fischbach )

     

     

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