Pont-Saint-Esprit contaminée au LSD par la CIA ?

Selon un auteur américain, l'affaire du "pain maudit" de Pont-St-Esprit en 1951 serait l'oeuvre des services secrets. Pour le journaliste américain Hank Albarelli, auteur du livre A terrible mistake, ce n'était pas de la poudre de Perlin-pain-pain qui intoxiqua les habitants de Pont-Saint-Esprit (Gard) durant le mois d'août 1951, entraînant le décès de sept d'entre eux, et une trentaine d'hospitalisations, après avoir mangé du pain.

À l'époque, les diverses enquêtes conclurent à la présence, dans le pain produit à la boulangerie Briand, rue Joliot-Curie, d'ergot de seigle, champignon pouvant donner des hallucinations, vomissements, douleurs ou, pire, une perte de la raison et... la mort. Le boulanger mis en cause mourut très jeune, son épouse s'est suicidée.

Avant cela, l'intoxication alimentaire collective s'était transformée en une nuit de pure folie, avec des scènes d'hallucinations dignes d'un tableau de Jérôme Bosch, ou des futures fêtes hippies à la Easy rider (lire les témoignages ci-dessous). *

Aujourd'hui, avec son livre, le journaliste d'investigation américain retiré à Tampa, en Floride, échaffaude la thèse de "l'attaque secrète". Hank Albarelli trouva notamment bizarre, bizarre, qu'un biochimiste de l'armée américaine travaillant sur des programmes ultra secrets mette fin à ses jours en se jetant du 13e étage d'un hôtel de NewYork. Il découvrit alors des documents compromettants.

Notamment une conversation entre un agent de la CIA et le représentant américain d'un gros laboratoire. Ce dernier insista pour évoquer le "secret de Pont-Saint-Esprit" et expliqua à son interlocuteur qu'il ne s'agissait nullement d'ergot dans le pain qui serait à l'origine de l'affaire gardoise mais de diéthylamide (avec le "D" de LSD).

La suite de l'enquête permit de rencontrer "Albert" et "Neal" expliquant que Pont-Saint-Esprit pouvait relever d'une opération conjointe des forces spéciales et de la CIA censée tester le contrôle des populations !

En 2000, Frank Albarelli - qui n'a donc jamais lâché le morceau - obtint une fiche d'identité de la Maison Blanche faisant bel et bien référence à un "Pont-Saint-Esprit incident". Une piste qui, pour le moment, n'a pas été validée par les services secrets américains et... français.

L'affaire de 1951 survint un peu avant l'affaire Dominici, où, là aussi, il fut question de "l'Amérique" et de services secrets. Alors, info ou intox ? À Pont- Saint-Esprit, le livre réveille l'affaire maudite et la mémoire. Et ça, ça ne mange pas de... pain.

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Regardez le reportage réalisé par les "Actualités françaises"  le 6 septembre 1951.

Le journaliste décrit ces crises de folie hallucinatoire, dues selon le reportage à la présence dans le pain de l'ergotine, le poison des céréales. On voit ainsi un agité dans un lit se débattant, maintenu par deux hommes et la façade fermée de la boulangerie où le pain a été cuit.

 

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(Source : laprovence.com )

 

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