• Le Web met à mal le monopole des revues scientifiques

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    Le Web met à mal le monopole des revues scientifiques

     

    Le Web serait-il en train de mettre fin au monopole pluriséculaire des revues scientifiques pour les universitaires ? Oui, répond timidement le New York Times. Longtemps, le seul moyen pour un chercheur de faire valider ses thèses a été de les soumettre pour publication à une revue avec comité de lecture. Cette reconnaissance par les pairs joue un rôle considérable pour l’attribution de postes ou la progression de carrière.

    Mais le Web change la donne. “Cette évolution était derrière la récente décision de la prestigieuse revue Shakespeare Quaterly [spécialisée dans les études des textes du poète et dramaturge britannique] de s’embarquer dans une expérience inhabituelle” explique le New York Times. “Mélangeant méthodes traditionnelles et nouvelles, la revue a posté en ligne quatre essais pas encore acceptés pour publication, et un groupe d’experts était appelé à publier ses commentaires sur le site MediaCommons, un réseau de recherche en ligne.”

    Mais les commentaires étaient également ouverts à tous les internautes, sous réserve de s’inscrire. “A la fin 41 personnes ont fait plus de 350 commentaires, la plupart suscitant à leur tour une réponse des auteurs”, rapporte le quotidien. “Tout cela avant que les essais soient finalement soumis aux éditeurs, qui ont décidé de les publier dans l’édition papier”.

    Cette méthode participative a été beaucoup plus rapide que la méthode classique de relecture par des pairs qui sont souvent anonymes et qui peut prendre des mois. “L’anonymat peut permettre d’éviter les biais personnels, mais rend les relecteurs moins fiables ; l’exclusivité peut garantir le contrôle de la qualité, mais limite le nombre de retours et de participants” énumère le New York Times.

    Pour l’instant, cette méthode reste l’objet d’une petite avant-garde. Les réticences sont grandes parmi les universitaires, qui ne veulent pas forcément voir leur méthode de reconnaissance remplacée par un grand Wikipedia. “Le savoir n’est pas démocratique” lâche ainsi Michèle Lamont, une sociologue de Harvard, au New York Times. “Evaluer l’originalité et l’importance intellectuelle d’un essai ne peut être fait que par ceux qui sont experts dans le même domaine.”

    EDIT 16h15 : Pour faire suite aux commentaires, l’article du New York Times parle en effet prioritairement des “humanités”. Il n’en reste pas moins que la sociologie , par exemple, est une science et que ceux qui la pratiquent accordent de l’importance à la publication dans des revues, qu’on qualifie tout autant de “scientifiques”.

     

    (Source : bigbrowser.blog.lemonde.fr )

     

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