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    L’acupuncture expliquée par la science

    La pratique de l’acupuncture ne date pas d’hier, mais elle est souvent décriée par les scientifiques réfractaires aux médecines parallèles. Pourtant, une étude effectuée à l’université de Rochester à New York pourrait bien permettre d’expliquer d’un point de vue moléculaire les effets de cette thérapie ancestrale. 

    L’acupuncture, pratiquée par les médecins chinois depuis plus de 5.000 ans, consiste en l’implantation de petites aiguilles à des points précis du corps, censées soulager divers maux. L’efficacité de cette technique n’a jamais encore été prouvée par les sciences modernes et n’est pas validée par la médecine occidentale. Toutefois, l’étude menée par une équipe de neuroscientifiques américains devrait permettre de rassembler les deux camps.

    Des souris dont la patte était douloureuse ont été soumises à des séances d’acupuncture de 30 minutes, où l’aiguille est appliquée toutes les cinq minutes sur une zone proche du genou, point d’acupuncture bien connu. Le taux de souffrance mesuré sur ces souris démontre que deux tiers des animaux traités souffrent moins que les souris non traitées. Ce phénomène a pu être corrélé à une molécule bien connue des biologistes : l’adénosine.

    L’adénosine est une molécule naturellement sécrétée par le corps, impliquée dans divers processus physiologiques, et en particulier dans la réponse à la douleur. Cette molécule a été mesurée au cours de l’étude menée sur les souris, et il ressort que le taux d’adénosine augmente dans les tissus touchés par les aiguilles, atteignant 24 fois le taux retrouvé dans des tissus non traités.

    Une possible association des médecines traditionnelles et occidentales ?
    Afin de déterminer si l’adénosine était bien responsable de la diminution de la douleur, des souris choisies pour leur incapacité à réagir à l’action antalgique de la molécule ont également été soumises au traitement. Cette fois, les séances d’acupuncture n’ont eu aucun effet, alors que l’application d’adénosine directement dans les pattes de souris rétablit l’effet antidouleur.

    Finalement, une dernière expérience a été menée par l’application d’une drogue utilisée contre la leucémie, la déoxycoformycine, qui permet de maintenir plus longtemps l’adénosine dans les tissus. Dans ce cas, les effets de l’acupuncture sont prolongés en triplant l’accumulation de l’adénosine dans les tissus traités. Ainsi, l’association des médecines traditionnelles et occidentales pourraient augmenter l’efficacité des traitements antidouleur.

    Cette première découverte permet d’ouvrir une porte pour expliquer scientifiquement les effets bénéfiques de l’acupuncture, mais comme le dit Josephine P. Briggs, la directrice du National Center for Complementary and Alternative Medicine : « il est clair que l’acupuncture pourrait activer un grand nombre de mécanismes différents ». Cette étude ne démontre pas par exemple l’effet antalgique de l’acupuncture sur un point éloigné de celui implanté par l’aiguille. D’autres études seront donc nécessaires pour confirmer les résultats observés et aller plus loin dans la compréhension de cette thérapie traditionnelle.
     

    (Source : futura-sciences.com )

     

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